Intelligence collective et Big Data

Quelques bémols toutefois…

Attention à l’éthique…

Cette surveillance des individus via leurs traces numériques : titres de transport, carte de paiement, interactions sur les réseaux sociaux sans leurs autorisations pose un problème quant à la vie privée, l’intime de l’internaute.

Dans le domaine scientifique, le phénomène d’ouverture des données donc permet une collaboration internationale autour d’une échelle d’échantillons nettement modifiées par le Big Data. Mais peut-on résumer une personne à des datas ? Et que fait-on des personnes qui ont encore un usage modéré des TIC ? L’échantillon numérique fourni par l’or noir n’est pas exhaustif et il semble difficile d’identifier les exclusions.

Sur le modèle de « je pense donc je suis », si je ne suis pas une donnée, je n’existe pas ?

Alain KIYINDOU va plus loin et évoque une fracture numérique, voire une fracture cognitive pour toutes les populations qui n’ont pas accès à ce réservoir de savoirs, voire celles qui se refusent à appartenir à un réseau social en ligne.

Pour FOLON, Big Data et Open Data peuvent également être synonymes d’« océan infini de médiocrité ». Il dénonce le « remplacement des experts, des critiques par des amateurs ». En effet, toutes les publications sont-elles fiables ?

Attention également aux pratiques de désinformation, aux hoax, aux rumeurs…

Par exemple, dans l’hôtellerie, comment s’assurer que les critiques sont postées par les consommateurs et non pas par le restaurateur lui-même ou son concurrent ?

« Jusque dans quel recoin du monde ne volent-ils pas, ces essaims de nouveaux livres ? Leur multitude même est préjudiciable au savoir parce qu’elle crée une surabondance et que même dans les bonnes choses, la satiété est néfaste. » Erasme

Erasme, face à l’expansion de l’imprimerie, demandait une censure pour garantir qualité et pertinence des contenus. La question n’est donc pas nouvelle sur la nécessité de validation des publications. Quantité ne signifie pas qualité des datas…

Que faut-il donc retenir ?

Travail collaboratif

Le Big Data et l’Open Data peuvent être des sources d’intelligence collective, à condition de rester critique sur les informations récoltées et de les croiser, de vérifier la légitimité des auteurs. La recherche d’informations doit passer par une phase de validation des sources.

Il faut donc des compétences spécifiques afin de maîtriser ces flux de données pour les rendre intelligentes, les partager collectivement, chacun avec son domaine de compétences et ainsi les faire monter en puissance.

Il faut former et sensibiliser au plus tôt que ce soit dans les entreprises mais également à l’école sur le comment faire de ce réservoir de connaissances un outil d’apprentissage, de progrès, voire d’innovation.

Les technologies évoluant très rapidement, l’interconnexion entre Big Data, Open Data et l’intelligence collective sera synonyme de « formation continue tout au long de notre vie » à l’avenir.

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