« FAIR » de l’open data un enjeu
Chères lectrices, chers lecteurs,
Cette année, nous avons décidé de vous faire voyager au cœur de la donnée, de cette information qui circule et se partage.
Si l’open science favorise et encourage ce mouvement, ce dernier n’est pas anarchique et doit se « FAIR » dans le respect de certaines règles et grâce à des moyens mis à la disposition des chercheurs.

Comprendre pourquoi l’open data
Les données ouvertes sont, comme l’indique leur nom, des données numériques, d’origine privée ou publique, laissées libres d’accès et d’usage.
Elles sont généralement produites par un établissement public ou une collectivité. Les notions de bien commun et de droit d’accès à l’information s’inscrivent au travers de ce mouvement d’open data.
Au-delà de cet aspect philosophique, l’intérêt de l’ouverture et du partage des données de la recherche est multiple. La visibilité des travaux des chercheurs est augmentée, favorisant ainsi la notoriété scientifique. L’ouverture des données favorise également l’évaluation par les pairs et apporte de l’intégrité
aux résultats des recherches.
De plus, dans ce domaine qu’est la recherche où l’aspect financier est primordial, la réutilisation des données permet une rentabilité accrue et un gain de temps dans l’étude menée. Pour finir, l’autre raison poussant vers l’adoption de l’open data est que ce libre accès et la diffusion des données de la recherche peut amener des chercheurs à développer d’autres théories et ainsi aboutir à découvrir autre chose que ce qui était recherché. En d’autres termes, l’open data favorise la sérendipité.
Favoriser l’open data, oui mais pas n’importe comment
De la publication scientifique, à l’entrepôt de données, en passant par les TGIR, de nombreux moyens sont mis à la disposition des chercheurs pour partager leurs données. Cependant, des règles sont à respecter et de bonnes pratiques à adopter.
Que ce soit le RGPD pour protéger les données à caractère personnel, ou bien encore la mise en œuvre d’un plan de gestion des données, en passant par le stockage dans des entrepôts de « confiance », des lignes directrices existent afin de « FAIR » de l’open data un principe de la science ouverte à adopter par tous. Au-delà de leur partage, ces principes ont également pour but de pérenniser l’exploitation, et la réexploitation, de l’information qu’elles véhiculent.
Une ouverture illusoire
Mais ne nous leurrons pas chères lectrices et chers lecteurs, toutes les données ne peuvent (ou ne doivent ?) pas être partagées et encore moins réutilisées. La crise sanitaire du SARS-COV 2, et le débat autour du statut du brevet comme bien commun de l’humanité, en est un parfait exemple. Si la question ne se pose pas pour
les données de la recherche issues de fonds publics, celle résultant de financement privés, ou de recherches « sensibles », reste soulevée.
Mais finalement, la vraie question n’est-elle pas plutôt de se demander s’il est nécessaire de tout partager ? Et surtout de tout réutiliser…
Nous vous invitons à nous rejoindre dans ce flot de données que sont les articles de ce nouveau numéro de la revue des étudiants du Master MAVINUM et que nous partageons avec vous avec plaisir.
Bonne lecture.
Nadia NEMER-BRUN