Le Big Data : entre coût et bénéfice environnemental

Le Big data au service de l’environnement

Source : Pixabay - CC0
Source : Pixabay – CC0

Production de données sur tous sujets, volume colossal d’informations produites et diffusées, ouverture de ces données, intelligences artificielles de plus en plus performantes capables d’analyser en temps réel les données issues de capteurs, divers fixes ou mobiles.
Comment le Big data peut-il contribuer à mieux comprendre notre environnement, à mieux s’y adapter, à mieux le préserver ?

La technologie au service de la production énergétique

Les Smart grids ou réseaux électriques intelligents se développent partout dans le monde. La France est le premier pays européen engagé dans ce type de projets, 100 projets étaient en cours en 2015. Ces Smart grids permettent une meilleure maîtrise de la production et de la consommation énergétique, comprenant des compteurs communicants pour un suivi en temps réel des consommations au plus près des besoins.

Dans le domaine des énergies renouvelables, nous savons produire ce type d’énergie mais ne disposons pas des technologies permettant de le stocker.
Des tests sont actuellement effectués afin de permettre une consommation de l’énergie au moment où cette dernière est produite, l’objectif, via une connexion internet, est de relier en direct les moyens de production énergétique aux consommateurs. Le réseau de production énergétique devient ainsi intelligent pour une approche collaborative et solidaire.

Le « Big data climate challenge » organisé par le programme Global pulse de l’ONU est un autre exemple d’initiative qui parie sur le potentiel d’exploitation des données massives pour développer des stratégies de lutte contre le changement climatique. Les entreprises partenaires de ce challenge mettent à disposition des participants des sets de données anonymes, la société Orange y contribue.

Pour en savoir plus sur ce challenge ...
Big data climate challenge » organisé par le programme Global pulse de l’ONU est un autre exemple d’initiative qui parie sur le potentiel d’exploitation des données massives pour développer des stratégies de lutte contre le changement climatique. Les entreprises partenaires de ce challenge mettent à disposition des participants des sets de données anonymes, la société Orange y contribue. http://www.dataforclimateaction.org/ https://www.orange.com/fr/Engagements/Responsabilite/Environnement/Folder/Changementclimatique/Folder/Rechauffement climatique Big Data pour un immense defi

Grâce au Big Data, les entreprises sont désormais en capacité de mesurer précisément leur consommation énergétique et identifier les économies à réaliser en terme d’éclairage des bâtiments par exemple.

La collecte des données environnementales au service des citoyens

Les villes intelligentes fleurissent un peu partout en France et dans le monde. La collecte et l’analyse des données produites par des capteurs disposés dans la ville, ou par les smartphones des citoyens, sont autant de sources d’informations permettant d’offrir aux usagers des données utiles pour connaître les niveaux de pollution, de bruit, de qualité de l’air ou de fréquentation des espaces publics, en temps réel dans l’agglomération où ils se trouvent.
Ces données sont utiles également aux pouvoirs publics pour adapter l’action publique afin de réduire ces pollutions ou orienter, désengorger les flux.
Les villes connectées sont en mesure de fournir également des informations sur le trafic en continu, les usagers des transports deviennent ainsi capable d’optimiser leurs déplacements.
L’Optimod’Lyon est un exemple d’optimisation de la mobilité durable en ville.

L’Open data pour lutter contre la pollution et le changement climatique

Les pouvoirs publics misent de plus en plus sur l’ouverture de leurs données qu’ils mettent à disposition du public et des entreprises pour une réutilisation de ces dernières dans le cadre de projets innovants. En décembre 2016, la France accueillait le 4ème sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert[4]. Notre pays est en effet très impliqué sur les questions d’ouverture des données et sa plate-forme Data.gouv.fr ne cesse de s’enrichir d’informations liées aux différentes thématiques des politiques publiques menées en France.

En février 2016, toujours en France, la ministre de l’écologie, Ségolène Royale, a lancé GreenTech. Ce programme a pour but de mettre en place un réseau d’incubateurs de startups de la transition énergétique pour une croissance verte[5]. Le numérique est au centre du dispositif puisqu’il doit favoriser et accompagner cette transition énergétique. L’ouverture des données publiques à ces startups est essentielle dans le but de « créer de la richesse par la construction de nouveaux services au public ». L’incubateur d’Orléans, baptisé Data Centre d’Orléans, a vocation à accompagner tout particulièrement les acteurs du numérique et est axé sur la « science de la donnée environnementale ».
Objets connectés et applications au service du suivi de la consommation énergétique, voire de l’autoconsommation énergétique, suivi numérique de l’entretien des bâtiments, outils de partage de moyens de transports électriques, atlas de la biodiversité alimenté par la science participative, voici quelques exemples de projets amenés à se développer dans le cadre de ces incubateurs.
L’innovation technologique dans le domaine de l’énergie et du transport, très étroitement liée au Big data et au développement d’algorithmes de plus en plus puissants, est un enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique et la réduction de notre empreinte carbone.

Le Big data peut rendre de véritables services aux populations en terme de surveillance de l’environnement, qu’il soit immédiat, local, mais aussi plus global, à l’échelle de notre planète corrélé à la lutte contre le changement climatique.

Tout est question d’équilibre entre le coût environnemental et énergétique des infrastructures directement associées au fonctionnement du Big Data, et les atouts, que nous commençons tout juste à explorer, des applications en faveur de l’environnement et de la sauvegarde de la planète que permettent le Big Data.

Des serveurs virtuels, consommant 3 fois moins d’énergie que les serveurs physiques, sont développés aujourd’hui. Ils ont vocation à optimiser les ressources des serveurs physiques pour une consommation énergétique réduite.
Une prise de conscience est née relative à l’utilisation des énergies renouvelables dans ce secteur, mais aussi à l’importance de sensibiliser les utilisateurs à réfléchir et modifier leurs pratiques au quotidien.
Ces pratiques personnelles et professionnelles ont un impact qui va bien au-delà de ce que l’on imagine à première vue. Il en va probablement de la responsabilité de chacun, physiques, sont développés aujourd’hui. Ils ont vocation à optimiser les ressources des serveurs physiques pour une consommation énergétique réduite.
Une prise de conscience est née relative à l’utilisation des énergies renouvelables dans ce secteur, mais aussi à l’importance de sensibiliser les utilisateurs à réfléchir et modifier leurs pratiques au quotidien.
Ces pratiques personnelles et professionnelles ont un impact qui va bien au-delà de ce que l’on imagine à première vue. Il en va probablement de la responsabilité de chacun, qui plus est dans le domaine de l’information et de
communication, d’adapter de manière éco responsable nos usages de l’internet.
La 3ème révolution industrielle est en marche, nous dit Jérémy Rifkin[6] (économiste et consultant auprès de l’Union européenne), gageons que nous saurons en tirer parti.

Pour aller plus loin ...
Guide pratique de l’Ademe, Internet, courriels : réduire les impacts. Ademe, février 2014 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratiqueinternet-courriels-reduire-impacts.pdf Le Groupement de services (GDS) EcoInfo du CNRS Pour une informatique éco-responsable : http://ecoinfo.cnrs.fr

 

NOTES——————————————————-

[4]http://www.archimag.com/vienumerique/2017/02/03/opendata-paris-capitale-mondialegouvernement-ouvert
[5]http://www.developpementdurable.gouv.fr/reseaudincubateurs-greentech-verte
[6]http://www.huffingtonpost.fr/jeremyrifkin/troisieme-revolutionindustrielleenvironnement_b_8396394.html



 

 

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